Poids et mesures : Quand le poisson perd du poids avant la vente

Acheter du poisson devrait être une opération simple : choisir, peser, payer. Pourtant, dans certaines poissonneries de Tchaourou, Parakou et Kandi, la balance ne penche pas toujours en faveur du consommateur. Une récente opération de contrôle a révélé qu’une quarantaine d’établissements utilisaient des balances non conformes.
Un manque à peser, un gain à encaisser
La fraude sur les balances est une pratique ancienne, mais lorsqu’elle devient courante, chaque achat se transforme en une escroquerie déguisée. Un poisson censé peser un kilo mais qui n’en fait en réalité que 800 grammes, c’est autant d’argent soustrait discrètement aux consommateurs.
Au-delà de l’illégalité de ces pratiques, elles sont profondément injustes. Dépourvus de moyens de contrôle, les acheteurs se font flouer sans s’en rendre compte. Et si cela arrive pour le poisson, qu’en est-il des autres produits de consommation courante ?
Un commerce basé sur la confiance
Lorsqu’un client entre dans une poissonnerie, il fait naturellement confiance à la balance utilisée par le commerçant. Mais que reste-t-il de cette confiance si l’outil censé garantir l’équité est lui-même truqué ? Dans un contexte économique tendu, où chaque franc compte, ces pratiques frauduleuses constituent un véritable préjudice pour les consommateurs.
Si les contrôles ont permis d’identifier les contrevenants, la question demeure : ces fraudes vont-elles réellement cesser ? Ce n’est pas la première fois que de telles pratiques sont dénoncées, et pourtant elles persistent.
Comment lutter contre cette fraude ?
Multiplier les contrôles : les opérations ponctuelles sont utiles, mais des vérifications régulières sont indispensables pour dissuader les fraudeurs.
Appliquer des sanctions strictes : une simple mise en garde ne suffit pas. Des mesures plus sévères doivent être prises pour décourager la fraude.
Sensibiliser les consommateurs : chaque acheteur doit être attentif et exiger l’utilisation de balances certifiées. Signaler les irrégularités est un premier pas vers plus de transparence.
Cette affaire rappelle une évidence : une économie saine repose sur l’honnêteté et la transparence. Si la fraude se généralise, la confiance dans le commerce s’effondre, transformant les clients en victimes impuissantes.
Mawutondji Gérard Godononou
