Bilan et restitution des acquis de la campagne ‘’Ça suffit au Bénin’’ : OXFAM et le collectif de la campagne ’Ça suffit ‘’ dans de nouvelles projections contre les VBG

Les différentes normes sociales, en matière du genre, connaissent un changement positif remarquable de plus en plus au Bénin. Grâce à la campagne « Ça suffit », d’OXFAM, en co-création avec les membres des 9 différents collectifs de la campagne au Bénin, de plus grandes cibles, autrefois favorables aux violences basées sur le genre, ont été impactées. Plus précisément, avec la campagne Ça suffit, qui a permis de lutter farouchement contre les inégalités et d’œuvrer pour le respect des droits de la femme et de la fille, c’est près de deux millions (2.000.000) de personnes impactées. Au terme de cette campagne qui s’est achevée depuis 2020 et ayant aboutie à la création du grand joyau « l’ONG ça suffit » , il était bien primordial, pour les acteurs de ce chef d’œuvre, de se retrouver pour un bilan des acquis.

 « Cela fait 4 ans que la collaboration a cessé. Donc, il est normal qu’on se revoit pour voir, ce qu’on a eu, les acquis, perspectives, comment l’ONG peut voler de ses propres ailes, même si OXFAM n’accompagne pas », martèle Sylvestre Vignon Kossi Apedo, conseiller technique chargé du plaidoyer et de la communication à OXFAM. À la faveur donc d’un atelier tenu ce vendredi 13 décembre 2024 à Cotonou, OXFAM et le collectif, ont évalué les acquis et leurs impacts sur les communautés. À en croire Jordy MEGNIGBETO, membre du collectif « Ça suffit », « La campagne « Ça suffit » a été mise en œuvre de 2016 à 2020 et a touché plus de 1.800.000 personnes au Bénin. Ça a été la plus grande campagne d’OXFAM au Bénin, mise en œuvre par un collectif de 9 organisations, représentées chacune par deux personnes ». Cette campagne « a eu une durée de trois ans pour s’attaquer aux normes sociales. Et qui de mieux pour s’attaquer à ces normes si ce n’est les leaders religieux ? Donc, on négocie pour la déconstruction de ces normes mais pas toutes celles qui sont porteuses de violences à l’égard des femmes et des filles », renchérit le conseiller technique chargé du plaidoyer et de la communication à OXFAM.

 Dans un élan de pérennisation des acquis donc, il était important pour les deux parties prenantes de la campagne, de peaufiner à nouveau leurs stratégies, pour une continuité de la lutte. Pour Jordy MEGNIGBETO qui s’interroge sur l’avenir des acquis de la campagne et surtout, de celui de l’organisation issue de cette campagne, faire « l’état des lieux, voir les perspectives ensemble et faire en même temps un plaidoyer à l’endroit d’OXFAM pour que les acquis puissent être pérennisés », revers d’une importance capitale.

Cependant, même si l’ONG ça suffit, dispose aujourd’hui de tous les rudiments nécessaires pour le développement d’un partenariat transformationnel, les défis qui se présente aujourd’hui à elle, pour un changement total des normes favorables aux violences faites aux femmes et aux filles, sont bien considérables. « Le plus grand défi d’abord, c’est la pérennisation de ces actions à travers la découverte de nouveaux partenaires, l’élaboration d’un plan de pérennisation et également, la clé de renforcement institutionnel et organisationnel de l’organisation que nous avons mise en place…afin de pouvoir faire face aux challenges », confie l’actif membre du collectif, Jordy MEGNIGBETO.

Pour le conseiller technique Sylvestre Vignon Kossi Apedo, qui ne doute point de la capacité de ces jeunes rompus à la tâche, ces défis seront certainement relevés. Car, précise-t-il, ils ont été «outillés le long de la campagne, en technique de plaidoyer, en tout ce qui est genre, lutte contre les violences…on a développé ce qu’on appelle également dans notre jargon, le co-developpement…Nous sommes convaincus qu’au terme de ce partenariat, les jeunes qui ont été formés sont à mêmes, d’aller sur le terrain, non seulement pour chercher des financements, mais aller plus loin, définir un plan d’action stratégique pour pouvoir dérouler, tout ce qui est lutte contre les violences faites aux femmes».

Par ailleurs, un agenda des activités phares de promotion de la femme et de lutte contre les violences faites aux femmes, a également été présenté aux participants de cet atelier, qui a favorisé, un grand réseautage.

Evelyne DOSSOU

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