Guinée-Bissau : une présidentielle sous tension et sans le principal parti d’opposition

Domingos Simoes Pereira, candidat du principal parti de l’opposition

Le 23 novembre 2025, les électeurs du pays éliront à la fois leur président et les 102 députés de l’Assemblée nationale. Douze candidats sont en lice pour la magistrature suprême, dont le président sortant Umaro Sissoco Embaló, qui brigue un nouveau mandat. Le principal parti de l’opposition ne sera pas de la course.

La présidentielle 2025 en Guinée Bissau s’annonce particulière et tendue. Le PAIGC (le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert), formation historique créée depuis l’indépendance du pays, a vu sa candidature invalidée. La Cour suprême de Guinée-Bissau a rejeté la candidature de Domingos Simões Pereira pour dépôt tardif et non-conformité du dossier de sa coalition aux délais légaux fixés par les textes.

Une décision qui a provoqué de vives tensions et ravivé les divisions politiques. Dans un climat de méfiance généralisée, les autorités ont maintenu l’interdiction des manifestations et rassemblements, en vigueur depuis un an.

La campagne électorale, ouverte le 1er novembre, a démarré dans un contexte déjà explosif. Quelques heures après le lancement, l’armée a affirmé avoir déjoué une « tentative de subversion de l’ordre constitutionnel », selon les informations rapportées par RFI.

 Plusieurs officiers ont été arrêtés, ajoutant un parfum d’instabilité à une situation politique déjà fragile. Pour la première fois depuis l’indépendance en 1974, le PAIGC ne prendra donc pas part à une élection présidentielle.

Carine B. Djignon

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