Législatives de janvier 2023 au Bénin: la mouvance s’organise, l’opposition somnole
Le 08 janvier 2023, les béninois sont appelés aux urnes pour élire leurs représentants à l’Assemblée Nationale. Une élection à grands enjeux comme cela a été toujours le cas au Bénin. A 05 mois des échéances électorales, l’ambiance politique béninoise est bien mouvementée.
Une animation de la vie politique à sens unique constatée essentiellement au niveau de la mouvance. Et pour cause, Il n’y a pas ce week-end notamment où on n’assiste pas à des ralliements, des déclarations de soutien aux partis soutenant les actions du chef de l’État Patrice Talon ainsi que des mobilisations de part et d’autres. L’on assiste également sur le plan national à des réunions politiques et même des fusions de part et d’autres. Le dernier acte que beaucoup qualifient d’ailleurs d’historique et qui annonce la création d’un grand parti politique de la mouvance est le mariage politique annoncé entre le plus vieux parti politique du Bénin, le PRD de maître Adrien Houngbédji et l’Union Progressiste dirigée désormais par l’ancien président de la Cour Constitutionnelle Joseph Djogbénou.
Si l’on annonce encore d’autres fusions de partis politiques de la mouvance et bien d’autres organisations politiques au sein de la mouvance, l’opposition somnole toujours et végète dans l’hibernation. C’est ce que l’on constate du moins ces derniers jours. Le principal parti de l’opposition, les FCBE sont quasi inexistants, le chef de file de l’opposition garde toujours son silence, et rien n’a futé aussi du côté du parti les démocrates dirigé par Eric Houndété. Même constat au niveau des autres partis qui se réclament du camp des opposants dont le MPL. Un silence légendaire qui pourrait avoir de grave conséquence sur le résultat de ces partis au soir du 23 janvier parce-que cela seme déjà de doute au sein des militants de ces partis politiques.
Veulent-ils pratiquer la politique de chaise vide ou va-t-on assister aussi à un grand regroupement des partis d’oppositions au Bénin? Des questions se posent mais restent pour le moment en suspens. Nul ne peut le dire actuellement mais dans un cas où l’autre, ces leaders des partis d’opposition semblent être toujours indécis et sûrement en retard à quelques mois des législatives. A moins que cela soit une stratégie politique.
Ghislain Dossa Kakpo
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