Lutte contre l’extrémisme violent au Bénin : Le maire Simon Adébayo Dinan parle des actions de l’ABCF et lance un appel à la jeunesse.

Créée en 2014, l’Association Béninoise des Communes Frontalières (ABCF) mène depuis 09 ans des luttes contre l’extrémisme violent et pour la quiétude des populations dans les communes concernées. A travers une interview, Simon Adébayo Dinan, actuel président de l’Association, et maire de la commune de Pobè (département du plateau) parle de quelques objectifs de cette association, les efforts en cours pour la lutte contre l’extrémisme violent et lance un appel à la jeunesse. Voici l’intégralité de l’interview.

Bonjour Monsieur le maire, Parlez-nous un peu de votre association. Qu’est-ce que vous faites concrètement à l’ABCF ?

L’Association Béninoise des communes Frontalières (ABCF)est une association qui a été créée en 2014 sous l’impulsion de l’ABGF, Agence Béninoise de Gestion intégrée des espaces Frontaliers. Nous sommes à la tête de cette association depuis février 2021. C’est une association qui réunit les 36 communes frontalières du Bénin. Nous travaillons d’abord pour la quiétude des populations dans les zones frontalières. C’est l’objectif premier de notre association. Nous luttons également contre l’extrémisme violent et nous travaillons pour la coopération transfrontalière. Pour nous, la question des barrières doit être bannie et nous devons montrer que nous sommes un et indivisibles. Voilà entre autres les objectifs au niveau de l’ABCF.

A l’heure où le terrorisme sévit dans notre pays, quelles sont les actions que mène l’ABCF

Je pense que la première démarche, c’est la sensibilisation. Il faut montrer d’abord à la population que nous devons, ensemble nous mobiliser pour lutter contre l’extrémisme violent et c’est ce que nous faisons à l’ABCF. Dans toutes nos communes frontalières, ces sensibilisations se font également dans les radios communautaires. A titre illustratif, en Avril passé j’étais sur la radio Boukoumbé pour m’exprimer par rapport à ça. L’extrémisme violent, c’est lorsque la population se sent frustrée et abandonnée. De la frustration, elle est prête pour tout et de là, elle est révoltée et de la révolte vous savez ce qui suit. Donc ce que nous faisons, c’est de travailler pour que toutes les populations des zones frontalières soient aussi prises en compte par les dirigeants. Du coup, nous sommes en train de faire une politique aujourd’hui et avec le leadership du DG ABGF pour que dans toutes les zones frontalières aujourd’hui, nous puissions privilégier la construction des écoles, la construction des routes, la construction des infrastructures favorisant le bien être de ces populations-là. Toutes les communes frontalières ont été saisies pour fournir la liste des besoins. Et avec le plan d’urgence dans les zones frontalières mis en place par le gouvernement, nous estimons que cela va apaiser encore plus et contribuer à lutter contre l’extrémisme violent.

Quel est ce message que vous avez à l’endroit de la jeunesse ?

Le message que j’ai à l’endroit de la jeunesse c’est d’être endurant, d’être courageux et d’être positif de savoir que rien n’est perdu. Nous pouvons encore nous organiser et cette jeunesse doit vivre de l’espoir et savoir que nous travaillons pour que la jeunesse des zones frontalières soit prise en compte. Je leur demande surtout de ne pas céder à quelque proposition que ce soit pour pouvoir aller dans l’extrémisme violent.

Propos recueillis par Loris Mahouton

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