Le maire Germain Wanvoègbè à l’occasion de la fête du 10 janvier à Adjarra « Le vodoun est un guerrier communautaire. Il combat l’injustice et protège »
A l’occasion de la fête du 10 janvier célébrant les cultes endogènes au Bénin, la commune d’Ajarra a accueilli les manifestations officielles au plan départemental. Souhaitant la bienvenue à tous ceux qui ont effectué le déplacement, le maire Germain Wanvoègbè a dans son discours fait l’apologie de Vodoun qui représente, notre carte d’identité culturelle et notre boussole devant des centaines de touristes venus de partout dans le monde.
« Le vodoun est un guerrier communautaire. Il combat l’injustice et protège. Il favorise l’abondance et oriente. C’est aussi un messager qui permet de faire les choix utiles pour assurer avec efficacité le développement et l’épanouissement des populations », a dit le maire de la commune d’Adjarra située dans le département de l’Ouémé.
Par ailleurs, l’autorité communale n’a pas manqué de vanter aussi les mérites de la première édition du festival des masques d’Adjarra qu’a organisé la commune du 09 au 11 janvier 2022. Une édition qui a réuni des partenaires de la commune venus de plusieurs pays d’Afrique dont le Ghana et bien d’autres centaines de touristes autour des atouts touristique et culturels du Bénin en général et de la commune d’Adjarra en particulier.
Voici l’intégralité du discours du maire Germain Wanvoègbè
“Madame le Préfet du département de l’Ouémé
Chers collègues maires des communes sœurs
Monsieur le Président départemental des religions endogènes
Chers amis du Ghana
Distinguées têtes couronnées
Dignitaires et dépositaires de la connaissance endogène
Chers adeptes
Mesdames et messieurs
La commune d’Adjarra s’honore d’abriter chaque année, les manifestations officielles de la fête des religions endogènes au plan départemental. Je m’associe au conseil communal pour saluer le choix porté sur notre commune, la merveilleuse Cité des Tambours qui constitue désormais la destination culturelle et touristique du département de l’Ouémé. Il n’est plus à douter aujourd’hui que la culture est un facteur déterminant du développement, de la croissance économique, de la cohésion sociale, de la paix et de l’unité nationale. La culture participe aussi à la sécurité des personnes et des biens. Le 10 Janvier est en effet une date sacrée pour notre mémoire collective. C’est l’occasion de rendre hommage à tous les acteurs de la culture, notamment les dépositaires des connaissances endogènes qui fournissent des efforts pour la sauvegarde et la promotion de notre identité culturelle. Célébrer les religions endogènes, c’est avant tout s’affirmer face à son identité. C’est aussi protéger la mémoire de nos ancêtres. C’est enfin révéler ce que nous avons de différent par rapport aux autres. Et c’est un grand secret pour aboutir à notre développement.
Le vodoun est un guerrier communautaire. Il combat l’injustice et protège. Il favorise l’abondance et oriente. C’est aussi un messager qui permet de faire les choix utiles pour assurer avec efficacité le développement et l’épanouissement des populations. C’est pourquoi, le conseil communal d’Adjarra , s’inspirant de la vision globale du président Patrice TALON, celle de faire du Bénin une destination touristique, a initié le Festival des Masques d’Adjarra , FeMA. Il s’agit d’un événement majeur, comme celui-ci, pour la révélation de l’identité culturelle et le brassage des peuples.
C’est dans ce cadre qu’une forte délégation du Ghana séjourne à Adjarra depuis quatre jours pour vivre les moments forts de l’identité culturelle. Notre objectif à travers le FeMa, c’est de travailler à la promotion de nos richesses culturelles, touristiques, artistiques et gastronomiques. Mais le plus grand objectif enfin, c’est de réussir à mettre en place de bonnes conditions pour la cohabitation entre nos peuples et le dialogue interreligieux dans la commune. Les différentes confessions religieuses doivent fonctionner comme une famille.
Chaque acteur où qu’il soit doit fournir d’efforts pour l’éclosion de cette dynamique pour laquelle le professeur feu Albert TEVOEDJRE s’est beaucoup investi. Le dialogue interreligieux a l’avantage de réduire l’extrémisme violent, le terrorisme, l’intolérance et les violences de tous genres. Rappelons-nous que toute religion est d’abord une école de la foi, le temple de Dieu et Dieu est amour. L’amour ne fait pas du mal. L’amour est rassembleur er fédérateur. J’invite donc les dignitaires à s’approprier désormais ce principe pour le rayonnement de notre identité culturelle à travers le monde.
Vive la culture au service du développement et de la paix!
Vive la commune d’Adjarra!
Je vous remercie de votre attention”.
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