Réaction des États-Unis au sujet de la condamnation des opposants Aïvo et Madougou : le patriarche Urbain Karim da Silva s’étonne et s’indigne

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( Afin de recouvrer leur liberté, le nonagénaire fait par ailleurs une proposition aux condamnés)


48h après la réaction des États-Unis sur la condamnation des opposants Joël Aïvo et Reckya Madougou,  papa Urbain Karim da Silva s’est prononcé jeudi 16 décembre 2021. Le président du conseil  des sages de Porto-Novo s’est montré indigne et s’étonne de l’ingérence des États-Unis dans les affaires judiciaires du Bénin.

L’avis du département d’État américain à travers son porte-parole n’est pas du goût du président Urbain Karim da Silva. En effet, dans un communiqué rendu public mardi 14 décembre 2021 et signé par son porte-parole Ned Price, le département d’État américain a soulevé entre autres «de grave inquiétude quand à l’ingérence politique dans le système de justice pénale du Bénin». Indigné par cette position des américains, le nonagénaire a dénoncé à travers une conférence de presse animée en son domicile , cette ingérence dans les affaires judiciaires du Bénin.

« L’implication des États-Unis, ça m’a beaucoup surpris», a déclaré l’ancien homme politique du Bénin. Pour le sage, «les États-Unis sont parmi les plus grands pays du monde , mais malheureusement, pas le pays des meilleurs lois et surtout en ce qui concerne la race noire ». Le promoteur du musée da Silva de Porto-Novo justifie sa déclaration par le sort subi récemment par Georges Floyd terrassé où la mort s’en est suivie au vu et au su de tous.

Papa Urbain Karim da Silva

Très remonté , le président Urbain Karim da Silva assure que « leur réaction est irréfléchie». «Un pays est souverain. Il n’y a pas d’ingérence. Même le plus petit des pays du monde est souverain» a-t-il poursuivi. A l’en croire , « ce n’est pas parce-qu’on est grand qu’on s’impose aux plus petits ». Celui qui aura joué un grand rôle pour la réussite de la visite au Bénin du conseiller à la sécurité nationale du président Clinton le 29 décembre 1994 s’est senti énormément interpellé par cette déclaration des gouvernants actuels et les invite à la retenue.

Le mea-culpa : l’une des solutions que propose le président aux condamnés

Au cours de la conférence de presse, le conférencier a fait d’une pierre deux coups. Le président du conseil des sages de Porto-Novo a par ailleurs fait une proposition aux condamnés s’ils souhaitent réellement quitter leur vie carcérale. Pour papa Urbain Karim da Silva, il faut que ces derniers reconnaissent leur tort, font le mea-culpa et non dénigrer au quotidien la justice de leur pays. « Quand un enfant ne soulève pas le bras, on ne peut pas le prendre et quand on reconnaît sa faute, c’est déjà un pas», a-t-il conclu.

Pour rappel, l’opposant Joël Aïvo est condamné à 10 ans de réclusion criminelle pour des faits d’atteinte à la sûreté de l’État et Blanchiment de capitaux tandis que Reckya Madougou est reconnue coupable par la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme des faits d’acte de terrorisme et blanchiment de capitaux et condamnée à 20 ans de réclusion criminelle.


Ghislain Dossa Kakpo

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